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La directrice du SDG Lab, Nadia Isler a participé au lancement de l’atelier “Les négociations multilatérales et l’Agenda 2030 : impact de la COVID-19”, une initiative de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en partenariat avec la CNUCED, l’UNITAR, le PNUE, la CCNUCC, le GCSP, le HCDH, l’OMPI, la Geneva internet platform.
L’atelier destiné aux hauts fonctionnaires et experts des pays francophones membres de la catégorie des Pays les moins avancés a pour objectif principal de développer leurs compétences de négociateur dans les domaines du climat, du commerce, de la propriété intellectuelle et du numérique.
À travers des présentations telles que celle-ci, le SDG Lab prône un changement d’état d’esprit sur la manière d’aborder des défis tant nationaux, qu’internationaux. Le multilatéralisme, dans l’esprit du Programme 2030 pour le Développement Durable, induit une approche intégrée et multisectorielle des défis et solutions du monde d’aujourd’hui et de demain.
Mme. Isler s’est exprimée sur l’impact de la crise sanitaire, économique et sociale de la COVID-19 sur le multilatéralisme et la mise en oeuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Elle a mis en avant l’importance d’une réponse inter-sectorielle à la COVID-19. Cette pandémie a montré, comme lors des réponses au Sida et à Ebola, que l’engagement du seul secteur médical ne suffit pas. Une crise sanitaire se reflète sur l’économie et la société et différents types d’acteurs doivent être entendus pour la prise de décisions. Malheureusement cette crise a accentué les inégalités, notamment quant à l’accès au numérique et à la fracture digitale qui a laissé des populations de côté.
Dans un deuxième temps, elle a souligné l’importance du multilatéralisme. Le repli sur soi et sur les préoccupations nationales ne peuvent apporter de réponse complète à la crise à laquelle le monde fait face. Il est essentiel que les Etats agissent en accord et partagent leurs bonnes pratiques. Aussi les discussions multilatérales rendront possible l’accès au vaccin au plus grand nombre.
En cette période, on en vient à se demander s’il est justifié de s’atteler à la résolution d’autres défis. Est-il pertinent de continuer la lutte contre le changement climatique? On connait les liens entre l’environnement et la santé, l’accès au soin et l’emploi, le travail décent et la réduction de la pauvreté et de la faim. On peut affirmer qu’il est en fait primordial de continuer à travailler sur toutes ces problématiques liées de près ou de loin à la santé. L’Agenda 2030 est plus pertinent que jamais et des solutions durables ne peuvent être prises que si tous les acteurs sont autour de la table des décisions.